Compte-rendu
de la première réunion Africanistes
Mercredi 15 mai 2002, Maison de
l’Archéologie et de l’Ethnologie - René Ginouvès (MAE)
Chers
amis,
Notre première réunion s’est tenue
comme convenu le 15 mai à Nanterre, de 11 à 13 heures. 22 étudiants y ont
assisté et se sont exprimés, ce qui constitue un premier motif de satisfaction.
La plupart des participants
préparent un DEA ou sont en cours de Doctorat. Ils sont pratiquement tous
inscrits dans les universités de la région parisienne, à l’exception de deux
étudiantes inscrites à l’Université de Provence (Aix-en-Provence) et une
troisième à Bordeaux III.
Dans un mot de bienvenue, Monsieur
Pierre Rouillard, Directeur de la MAE, s’est félicité de l’initiative et a
invité l’ensemble des participants à s’intéresser aux activités des différents
laboratoires et équipes de recherche installés sur place, susceptibles de
nourrir leur propre recherche tant du point de vue méthodologique que du point
de vue thématique.
Après la présentation des
organisateurs, Mériem Sébai a rappelé l’ambition de cette initiative, d’une
part réunir dans un cadre informel mais néanmoins universitaire, de jeunes
chercheurs travaillant non seulement sur l’Afrique ancienne mais sur l’ensemble
du monde ancien, autour de thèmes scientifiques intéressant les uns et les
autres ; et d’autre part permettre aux jeunes doctorants de prendre contact
avec des chercheurs, des enseignants ou tout simplement avec leurs collègues et
de se tenir informé de l’actualité scientifique (mais aussi administrative).
Mohammed Ben Abbès a par la suite
présenté un projet de page électronique conçu par ses soins. Il s’agit d’un
Bulletin de liaison électronique intitulé Africa
Antiqua, hébergé gratuitement sur free.fr (http://africaantiqua.free.fr).
L’architecture de ce bulletin est relativement simple afin d’en faciliter
l’accès et l’usage. Après un paragraphe de bienvenue, l’utilisateur peut
accéder à cinq rubriques : « Annuaire », « Agenda
scientifique », « Nouveautés bibliographiques »,
« Utilitaires » et « Contacts ». En outre, des liens
permettent d’accéder directement à différents sites internet (Préhistoire,
Histoire, Archéologie, Épigraphie, Bibliothèques, Instituts de recherche,
etc.). Après avoir discuté du fonctionnement et des différentes rubriques, nous
avons abordé deux points importants. En premier lieu la nécessité d’obtenir
l’accord des étudiants pour faire figurer leur noms, l’intitulé de leur
recherche, le nom de leur directeur de recherche, leur université de
rattachement et leur adresse électronique dans l’annuaire. Nous avons convenu
de préparer un formulaire (à télécharger sur Africa Antiqua) que vous nous retournerez par voie postale ou
électronique. Le second point concerne l’alimentation des différentes rubriques
de ce bulletin. Elle repose sur nous tous, toute information scientifique ou
administrative susceptible d’intéresser l’un de nous est utile. Il suffit de la
transmettre par courrier électronique à Mohammed Ben Abbès (benabbes@free.fr)
qui se chargera de la transférer sur le bulletin.
Cet outil constitue l’interface
idéale pour un projet comme le nôtre puisqu’il assure un contact permanent
entre nous, que l’on soit à Paris, en province ou à l’étranger et permet
d’accéder rapidement et à moindre coût à des informations parfois difficiles à
obtenir. Nous comptons sur vous pour le nourrir de vos ‘tuyaux’, de vos
compte-rendus d’ouvrages, de colloques, de visites d’exposition, etc.
Hédi Dridi a ensuite lancé la
discussion sur l’avenir de nos réunions : périodicité, contenu, prochaines
séances, etc.
Sur la
question de la périodicité, nous avons proposé, dans un premier temps, un
rendez-vous tous les trois mois. Mais il semble, à voir l’enthousiasme des
différents participants, qu’il faille organiser des rendez-vous mensuels. Cela
ne peut que nous enchanter, d’autant plus que la MAE s’est dite prête à nous
accorder une salle, les vendredis matins. Il ne vous reste donc qu’à nous
proposer des exposés ...
L’année
universitaire touchant à sa fin, nous avons fixé notre prochain rendez-vous au
23 octobre 2002, même heure, même lieu, sous réserve de modification dont vous
serez bien sûr informés.
Le
programme de nos séances a été évoqué. Nous avons proposé, sur la base de deux
heures, de consacrer 30 minutes à l’intervention programmée et 30 minutes à la
discussion. La deuxième heure serait consacrée aux problèmes scientifiques et
administratifs soulevés par les participants. La séance se terminera par la
désignation d’un intervenant volontaire pour la prochaine rencontre (avec
priorité aux personnes qui n’ont pas encore achevé leur thèses). Cependant,
plusieurs participants nous ont fait justement observer que le temps laissé à
la discussion devrait être plus souple. Nous consacrerons donc le temps qu’il
faudra au débat suscité par les interventions.
Nous
saluons notre première intervenante, Zakia Ben Hadj Naceur - Loum, qui évoquera
« La circulation monétaire en Afrique romaine, au cours du IIIe s. ap.
J.-C. ». Nous vous attendons nombreux, le 23 octobre !
Nous avons
également évoqué la question des réunions en Province. Sandrine Crouzet, Raya
Ben Guiza et Zakia Ben Hadj Naceur - Loum ont insisté, à juste titre, sur la
nécessité d’associer les universités de province à notre démarche. Nous sommes
bien sûr préoccupés par cette question et nous avons proposé de tenir une
réunion à Aix-en-Provence au cours du mois de janvier 2003. Nous espérons que
les étudiants d’Aix répondront à cet appel et qu’ils nous ferons bientôt une
proposition. Le choix d’Aix est bien sûr dû à la forte tradition africaniste du
centre Camille Jullian, mais les propositions des étudiants de Lille, Toulouse
ou Bordeaux sont également les bienvenues.
Après ces discussions, Noureddine
Tlili a donné des indications sur les modalités de constitution de dossiers
pour l’obtention d’une bourse de recherche à l’École française de Rome. Vous
trouverez dorénavant toutes les informations nécessaires sur notre bulletin,
dans la rubrique « Utilitaires », sous rubrique
« Bourses ».
Enfin, une question soulevée par une
partie des présents à la réunion a suscité une discussion animée. Il s’agit de
la proposition de se constituer en association. Certes, cela permettrait de
disposer d’une structure juridique et d’envisager des actions plus ambitieuses
(publications, déplacements en province ou à l’étranger, etc.). Toutefois, nous
avons exprimé nos réticences quant à cette initiative, du moins dans un premier
temps et dans le cadre de ce projet. Nous rappelons dans ce qui suit les
arguments qui nous paraissent aller à l’encontre d’une telle initiative. Ils
peuvent, bien entendu, ne pas être partagés par l’ensemble des participants :
En premier, nous tenons à rappeler
que l’objectif de ce projet, tel qu’il a été défini dans le courrier que vous
avez déjà reçu, est et reste toujours de fournir un cadre informel, à
l’intérieur de l’université, permettant aux doctorants de tisser des liens
avec leurs collègues, ainsi qu’avec des chercheurs confirmés, susceptibles de
les aider dans leur recherches présentes et futures. La page électronique
conçue par Mohammed Ben Abbès et les réunions, trimestrielles ou mensuelles que
nous envisageons constituent à notre avis une interface amplement suffisante
pour atteindre un tel objectif.
Ce projet, est né du constat que les
étudiants sont assez isolés et ont finalement peu d’occasion de se confronter
au ‘monde extérieur’, c’est-à-dire d’exposer leur travaux, de prendre des
contacts avec des chercheurs, des professeurs ou des institutions, bref
d’apprendre ‘à naviguer’ dans le monde de la recherche. Loin de chercher à
concurrencer, d’une manière ou d’une autre, les structures déjà en place
(séminaires de recherches animés par les différents spécialistes de l’Afrique
et plus généralement de la Méditerranée antique, colloques et congrès,
activités de la Société d’Études sur le Maghreb préhistorique, antique et
médiéval - SEMPAM -), nous avons pour ambition de susciter un environnement
nous permettant de mieux nous préparer à intégrer ces mêmes structures
(préparer et tester une communication, accélérer une recherche bibliographique,
prendre contact avec telle ou telle personne, etc.). Créer une association
irait à l’encontre de cet objectif et favoriserait le repli sur soi.
Certains participants ont notamment
souligné le fait qu’une association nous permettrait de publier des textes.
Certes, pour des jeunes chercheurs, il est primordial de publier afin de se
faire connaître. Mais faut-il le faire à tout prix ? Nous pensons pour notre
part que nous devrions plutôt nous employer à aider à la naissance de
travaux susceptibles d’intéresser les revues et de retenir l’attention de leur
comité de lecture.
Enfin, au-delà des déclarations
d’intention, la gestion d’une association demande un investissement en
énergie et en temps auquel peu d’étudiants sont prêts à consentir, sans
parler des responsabilités administratives et financières. Nous ne sommes pas,
en ce qui nous concerne, disposés à prendre en charge une structure plus
rigide. Cela dit, nous restons ouverts à toutes vos suggestions.
En attendant la prochaine réunion,
n’hésitez pas à nous contacter sur Africa
Antiqua (http://africaantiqua.free.fr).
Cordialement.
Hédi DRIDI
Mériem
SEBAI
Mohammed
BEN ABBES
p.s. : pensez à ouvrir une boîte aux lettres électronique,
c’est gratuit sur Yahoo, Hotmail, etc. et ça nous permet de faire des économies
de timbres et de papier (sans parler de la protection des arbres qui peuplent
les forêts d’Afrique et d’ailleurs...) !