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INTRODUCTION AUX BASES DE DONNÉES INFORMATISÉES :

UNE MÉTHODOLOGIE

Giulio Romero Passerin d'Entrèves

 

TABLE DES MATIERES

 

INTRODUCTION AUX BASES DE DONNÉES INFORMATISÉES :

I- Introduction

II- La "méthode historique"

III- Les sources exploitables par l'informatique

A- Des sources sérielles

B- Des sources homogènes

C- Des sources "sûres"

E- Une source bien traitée

IV- L'informatique pour l'Histoire

A- Exemples de travaux historiques réalisés à l'aide de l'ordinateur

B- Contraintes et avantages de l'outil informatique

Les contraintes de l'ordinateur

Les avantages de l'ordinateur

VI- Conclusion

Structure de la base   : COMPTES.DBF

Structure de la base   : CHALLANT.DBF

Structure de la base : CADASTRE.DBF

Structure de la base: CRETINS.DBF

Structure de la base : NOTABLES.DBF

Structure de la base : EMIG.DBF

Structure de la base   : INTENDA.DBF

Structure de la base : MSF.DBF

 

 

I- Introduction

              La méthode historique repose sur quatre moments “ techniques ” fondamentaux.

•  Il s'agit d'abord de trouver des informations . Elles sont historiques du moment qu'elles concernent le passé, proche ou lointain.
•  Il s'agit ensuite de les lier les unes aux autres, de les croiser , et de les rassembler d'une manière facilement utilisable.
•  Il s'agit ensuite de traiter ces informations, de manière statistique ou nominative, exhaustive ou partielle, thematiquement ou chronologiquement, c'est-à-dire d'en faire une interprétation . Presque aucune information n'est utilisable telle quelle, et il s'agit à cette étape de faire un travail de “ detective du passé ” très approfondi.
•  Il s'agit enfin de les présenter à la communauté des historiens et du public, c'est-à-dire de rédiger un texte (un livre, une dissertation, etc...) qui facilite l'accès à ces informations .

II- La "méthode historique"

              Même si le chercheur en histoire s'appuie très souvent sur des recherches préexistantes (effectuées par les précédentes générations d'historiens) au travers d'une large bibliographie, il doit avant tout se confronter aux sources, et y revenir constamment au cours de sa propre recherche.

              Il faut donc tout d'abord définir ce qu'est la source historique. Tout peut constituer une source historique, en tant que contenant de l'information historique brute   :

- d'abord les textes et autres documents écrits, qui peuvent être de nature très variable (livres, parchemins, cartulaires, obituaires, documents épigraphiques, etc…) et contenir des informations très diverses (comptes, testaments, chroniques, romans, liturgie, calendriers, procès…)
- tous les vestiges physiques , concrets, qu'ils soient artistiques (miniatures, tableaux, sculptures, céramiques…), architecturaux (monuments, sépultures…) ou bien archéologiques (outils, ossements, fondations…)
- tous les autres types de support d'informations : photographies, plans, cartes, dessins, fichiers (manuels ou informatiques), films (cinéma, télévision, vidéo…), bandes-son (interviews, discours)…

Selon l'objet particulier de la recherche de l'historien, ces différents types de sources n'auront bien sûr pas la même importance ; mais il est souhaitable que l'historien n'en écarte aucun à priori .

              L'historien démarre donc dans la mesure du possible son étude à partir d'une source brute, sans utiliser le filtre d'un autre historien.

Une fois déterminée la source historique qu'il souhaite manipuler, l'historien doit envisager la fabrication d'une métasource :

- il s'agit d'une construction de l'historien , qu'il élabore en fonction de ses intérêts propres
- cette métasource doit constituer un reflet le plus fidèle possible de la source, mais de manipulation plus aisée
- la métasource peut (et doit souvent) n'être qu'un aspect particulier de la source, en fonction du thème étudié par le chercheur.

L'informatique intervient déjà à ce stade : l'historien peut élaborer une métasource informatique à partir d'une ou plusieurs sources (si elles remplissent certaines conditions) ; les prises de notes peuvent aussi être directement informatisées (par traitement de texte).

C'est à cette métasource que le chercheur fera ensuite subir toute une série de traitements :

- calculs statistiques, puis illustrations graphiques des résultats obtenus
- études de généalogie (en prenant en compte les données sur les noms et prénoms des individus rencontrés)
- études prosopographiques des individus : appartenance à 1 groupe social déterminé, relations de pouvoir ou de dépendance (clientélisme)…
- traitements spécifiques aux textes, selon la direction de recherche retenue : lexicographie, études sémantiques, extraction d'éléments sur l'histoire des mentalités, sur les aspects économiques…

Les   types de traitement dépendent bien entendu de l'orientation donnée à sa recherche par l'historien, du domaine dans lequel celui-ci travaille, et également de la période historique considérée.

Il s'agit, bien entendu, d'une démarche idéale. Elle n'est pas suffisante dans la réalité : le chercheur ne peut se soustraire aux recherches historiographiques ou bibliographiques, pour s'approprier une partie du savoir déjà existant dans le domaine qu'il a choisi.

D'autre part, une 4ème étape intervient également : celle de l' écriture , de la mise en forme des connaissances acquises à partir de cette recherche. C'est l'aspect qui est en principe le plus familier aux étudiants, qui apprennent à manipuler ces résultats historiques au cours de leur formation.

Mais il ne faut pas perdre de vue que le livre d'histoire, s'il donne le résultat des recherches historiques, n'en est qu'une traduction par écrit : l'auteur-historien va également y faire passer ses idées, ses convictions, ses doutes (voire son idéologie). Cette trace écrite est également figée par l'écriture, plus ou moins définitive (sous réserve de rééditions, mises à jour), alors que les travaux de recherche historiques ne cessent de progresser : la recherche publiée est donc à plus ou moins brève échéance condamnée à être dépassée par de nouveaux travaux (du même auteur ou issus d'autres historiens), voire totalement infirmée.

Comme on le verra, l'informatique a l'avantage dans ce domaine d'offrir un support constamment modifiable, pouvant sans cesse être remis à jour.

III- Les sources exploitables par l'informatique

A- Des sources sérielles

              Une source sérielle contient n fois le même type d'informations. Si ces informations se retrouvent en un grand nombre d'exemplaires, cela permet toute une série de traitements : classements, tris, calculs statistiques, etc... (Voir la Liste des notables communaux de l'arrondissement de Chambéry en l'an IX de la République   en Annexe 1).

Un individu par ligne, c'est-à-dire une liste d'individus (2584 au total) sur lesquels on dispose des informations suivantes :

Nom (+ Prénom),   Age,   Profession,   Lieu de domicile

Ces informations sont disponibles pour tout ou parfois seulement pour partie des individus (l'âge n'est pas mentionné pour tous). Ces informations sont réparties dans des catégories déterminées (une par colonne).

Quelles en sont les possibilités de traitement    :

- classement des individus par ordre alphabétique (de nom)
- répartition des individus par commune d'habitation (par un classement par ordre alphabétique du lieu d'habitation)
- répartition par profession (par ex. comptage du nombre de cultivateurs)

Cette source est par nature opposée à un livre. Dans ce dernier le seul élément sériel y est l'enchaînement des mots ; le contenu, les idées de l'auteur ne peuvent être quantifiées ou classées en catégories.

              On dira que cette liste une source serielle et structurée , et utilisable par l'ordinateur. Par nature, elle s'oppose au livre, qui est une source non sérielle, dite non structurée.

B- Des sources homogènes

              Même si les informations disponibles répondent à des critères de classement, il faut également qu'elles correspondent à des critères de qualité tout aussi fondamentaux, mais moins facilement perceptibles. L'homogénéité des sources que l'on souhaite manipuler (à l'aide de l'informatique en particulier) est indispensable pour obtenir des résultats cohérents sur le plan histo­rique. Cette homogénéité doit être de 2 ordres :

- Thématique   : il faut éviter les rapprochements hasardeux de fonctions, de lieux, de couleurs, etc...sous peine de commettre des contresens historiques. Le fichier éventuellement obtenu n'aura bien sûr aucune cohésion, parce que l'on n'aura pas pris en compte le changement du sens des termes au fil des thèmes étudiés.
- Chronologique: une source homogène doit couvrir une période complète sans « trous chronologiques », qui fausseraient le sens statistique des données.  

C- Des sources "sûres"

              Deux problèmes principaux sont posés par les sources du point de vue de leur validité. Il faut d'abord en connaître parfaitement les conditions de production, de reception et l'environnement. Il faut ensuite se méfier des biais, introduits dès l'origine dans certains documents.

              Considérons un exemple de "science-fiction historique" :

- On considère un archéologue du XXXème siècle effectuant des fouilles sur le site de l'antique capitale de la France, Paris, mystérieusement anéantie à la fin du XXème siècle (?!?). Au niveau du boulevard périphérique, ce chercheur découvre une série de panneaux métalliques circulaires, disposés environ tous les 150 m, et portant l'inscription "80" entourée de rouge. Il en conclut que : "A Paris à la fin du XXème siècle tout le monde roulait à 80 km/h sur le périphérique".
- Cette conclusion, qui apparaît à l'évidence erronée, provient du manque d'observation critique effectué sur le contexte historique de la source, ainsi que du manque d'interprétation de la source elle-même. L'état de la circulation routière autour de Paris fait que l'on roule plutôt à une moyenne de 20 km/h dans la journée, et que rien n'empêche par contre de faire du 180 km/h sur le périphérique à 4 h. du matin (exception malencontreusement faite de la maréchaussée !)
- L'indication "80" est de nature réglementaire , et signifie en réalité "interdiction de circuler sur ce tronçon de route à une vitesse supérieure à 80 km/h" : c'est donc l'expression de la loi . Or, comme chacun sait, une loi « est faite pour être contournée » (c'est là le sport favori des français, plus que le football !), et le fait qu'elle soit sans cesse répétée illustre son ineffi­cacité (c'est le cas aussi en histoire Moderne : les édits royaux qui sont répétés tous les dix ans le sont du fait que personne n'en tient compte!).
- l'archéologue n'a pas non plus pris en compte le fait que l'indication "80" comprenait aussi la dimension "…à une vitesse supérieure à 80 km/h" : il est donc possible de rouler à une vitesse inférieure à 80 km/h sur le périph' (rien ne vous en empêche, sauf les klaxons des autres automobilistes !)

              Si l'on considère la Liste des notables communaux… déjà observée, il faut tenter de connaître aussi bien que possible l'envi­ronnement historique dans lequel ce document a été constitué, et donc envisager cette source en amont et en aval :

•  Par qui a-t-elle été rédigée?
•  Pour quelle utilisation ?
•  Qui en revendique la paternité ?
•  De quel ordre est ce document : public ou privé?
•  Quelle est sa portée : emploi local, régional, national?
•  Qui est le destinataire du document?
•  Quelle est l'utilisation réelle du document une fois celui-ci réalisé?
•  Est-ce la trace d'un non-évenement, d'un tout petit détail dans l'histoire locale, ou bien est-ce la marque d'un événement historique important ?

En plus de la nature exacte des sources examinées, il faut donc connaître dans la mesure du possible l'ensemble des tenants et des aboutissants des documents étudiés.

E- Une source bien traitée

              Une autre difficulté qui se pose pour une utilisation pertinente de l'outil informatique est la nécessité de bien connaître les types de traitement que l'on va vouloir appliquer avant même de constituer la méta­source : les traitements conditionnent en effet étroitement le mode de classement des informations.

IV- L'informatique pour l'Histoire

Si l'on dispose de sources satisfaisant aux critères que l'on vient de définir, l'utilisation de l'informatique pour un traitement de type historique devient particulièrement intéressante ; l'ordinateur se révèle alors extrêmement pratique, notamment lorsqu'on manipule un grand nombre de données.

A- Exemples de travaux historiques réalisés à l'aide de l'ordinateur

              Deux thèses d'histoire moderne illustrent bien l'utilité de l'ordinateur au service de l'historien :

              André Z ysberg dans Les galériens du roi , Paris, Points Seuil, 1991,   a travaillé sur les 60000 hommes envoyés aux galères à l'époque moderne, au bagne de Marseille

Cette thèse est l'illustration parfaite de la méthode qui vient d'être exposée :

•  Une source unique : les registres des galères des ports français de départ
•  Une source sérielle et cohérente, fournissant des informations sur environ 60000 galériens de 1680 à 1748
•  Une métasource informatisée directement à partir de ces registres (réalisée sur fiches perforées à la fin des années 1970, donc avec des "ordinosaures" !)

              Martine A cerra a travaillé sur Rochefort et La construction navale française (1661-1815) , Paris, Libraire de l'Inde éditeur, 1993. Elle a appliqué cette même méthode à un ensemble de documents extrêmement divers :

•  en partant d'une idée « simple » : pourquoi ne pas étudier l'histoire de la construction navale en France à l'époque moderne?
•  en dépouillant l'ensemble des fonds d'archives européens qui pouvaient contenir des documents concernant les navires français du XVIème au XVIIIème siècle, pour constituer un fichier de 1376 vaisseaux de guerre.
•  en recueillant des documents de natures très diverses : livres de comptes, notes d'armateurs, dessins, chroniques de voyages, plans…, soit plusieurs milliers de sources
•  en reconstituant la sérialité et l'homogénéité de ces sources par le choix de critères extrêmement serrés, en particulier vis à vis de la sûreté : l'information n'est retenue et intégrée à la métasource que si elle est obtenue par un fort recoupement des sources d'origine (les informations douteuses ou non recoupées sont ainsi écartées)
•  directement réalisée sur micro-ordinateur (à la fin des années 1980)

              Dans le cas d'A. Z ysberg la critique de la métasource remonte directement à celle de la source elle-même: tout ce qu'on peut dire de la source, on peut le dire de la méta-source. Les seules informations non retenues sont d'ordre nominatif: nom, prenom, prenom du père, pour chacun des galériens, ce qui limite la valeur prosopographique de ce travail. On ne peut reconstituer, à des rares exceptions près, les parcours particuliers de chacun des galériens. On peut critiquer ce choix, dû à la technique informatique de l'époque. Mais les autres informations fournies sont celles que fournit le document, en totalité. Ce travail repose, informatiquement, sur une source exceptionelle. Bien sûr, elle a été énormément enrichie de tout autres sortes de documents.

              On peut critiquer plus « facilement » les critères et la démarche choisis pour la constitution de la métasource de M. A cerra , puisqu'elle a élaboré cette métasource à l'aide de sources multiples:

•  Est-ce que le taux de recoupement était suffisant pour s'assurer la validité des sources?
•  Certains dépôts d'archives ont-ils été oubliés, qui pouvaient contenir des données sur l'histoire navale?
•  Des erreurs ou confusions possibles entre des informations fournies par des sources ont-elles été commises ? (par ex. confusions de noms du fait de l'existence de dynasties d'armateurs, confusions de noms de vaisseaux, etc...). C'est alors la méthode de travail sur cette métasource qui peut être affinée ou corrigée.

Ce n'est pas le moindre des paradoxes que la plus grosse quantité de travail (multiplicité et dispersion des archives, difficulté de recoupement, énorme travail de synthèse...) soit beaucoup plus facile à critiquer!!

B- Contraintes et avantages de l'outil informatique

              L'ordinateur peut énormément faciliter le travail de l'historien. En accellerant certains traitements, en les systématisant, il donne la possibilité de « tâtonner ». Quand il fallait une journée entière pour classer un fichier de 1500 fiches suivant le nom, le prénom et la ville des individus décrits sur chaque fiche, on se limitait au minimum de traitements indispensables. Actuellement, un tel traitement se faisant en quelques secondes, il est plus facile de travailler. Mais cela ne va pas sans inconvénients.

Les contraintes de l'ordinateur
•  Une réflexion préalable très poussée est indispensable pour la constitution d'une métasource réellement utilisable. Il faut sélectionner les informations à conserver, choisir comment les conserver et comment les lier entre-elles.
•  Un nombre minimum d'individus pour pouvoir effectuer des traitements statistiques. Il faut que l'échan­tillon étudié soit "représentatif", et que l'ajout ou le retrait d'un individu ne modifie pas de manière significative (plus de 1%) les pourcentages calculés (l'âge moyen d'entrée aux galères, les niveaux de fortune, la répartition géographique…). A titre de comparaison il faut savoir que la norme de l'INED est de 0,0012 %, sur un fichier de 56 Millions de français.
•  Un très long temps de saisie des informations (saisie de la métasource informatique) : il a fallu effectuer la saisie de l'intégralité des informations concernant les 60 000 galériens recensés et les 1376 vaisseaux. Mais il en allait de même à la main!!
•  Une grande rigueur de travail, en particulier si les informations font l'objet d'un codage.
•  Quelques connaissances (de base !) dans le domaine informatique ; essentiellement dans la technique d'utilisation des logiciels employés (gestion de bases de données, traitement de texte…)
Les avantages de l'ordinateur
•  Une extrême rapidité de traitement : le calcul de l'âge moyen d'entrée aux galères nécessite des calculs simples à effectuer sur l'ensemble des individus fichés.
•  Une grande souplesse d'utilisation (en particulier pour les modifications, mises à jour ou ajouts de la métasource en fonction de recherches complémentaires)
•  Des traitements complexes (choix de critères croisés) possibles à l'aide d'instructions relativement simples
•  La possibilité de tâtonner dans des directions peu évidentes à priori : et si les membres de la GESTAPO avaient plus souvent les yeux bleux que ceux de la Wehrmacht? L'âge du capitaine a-t-il une relation qualconque avec l'âge moyen de l'équipage, et avec la qualité de la cargaison?

 

VI- Conclusion

              Un grand nombre de possibilités s'offrent à l'historien grâce à l'ordinateur. Affranchi de la tutelle des ingénieurs grâce à la micro-informatique, avec le minimum de formation qu'impartissent désormais toutes les Universités de France et de Navarre, ou presque, il peut affronter l'histoire économique, la prosopographie, les séries archéologiques, l'analyse des données et même la cartographie de manière aisée, grâce à des logiciels conviviaux, faciles à   manipuler et à comprendre.

              Mais, si l'ordinateur permet d'aller plus vite et plus loin dans le traitement des informations, et qu'il permet de systématiser les traitements, il est, à cause même de cette facilité,   de plus en plus indispensable de prendre des précautions préalables.


 

Structure de la base   : COMPTES.DBF

Nombre d'enregistrements   : 995

Ce fichier contient les « comptes du Comte ». Il à été fabriqué avec un registre contenant les comptes de ce chef de famille noble et fortunée du Val d'Aoste, dans les Alpes italiennes, entre 1914 et 1946. Il présente l'intérêt de montrer les fluctuations d'une fortune familiale au cours de deux guerres mondiales, d'une grande crise économique, et des années du fascisme italien. Ce registre, rédigé en Italien, provient des Archives privées du château de Châtillon (Val d'Aoste). Rédigé en partie double (entrées à gauche, sorties à droite), ce registre a été entièrement décomposé. Chaque fiche représente une entrée (champ ENTREES renseigné) ou une sortie (champ SORTIES renseigné), et comprend l'année de référence et une description, du type « Carlo », prénom du Comte, quand il s'agit de ses propre dépenses, ou bien « Châtillon », quand il s'agit des dépenses relatives au château. Ce registre a certainement été compilé à posteriori, et est une récapitulation des dépenses et recettes, et non un état au jour le jour.

Champ        Type      Largeur

ANNEE        Numérique       4

Année de référence de la dépense ou de la recette.

DESCRIPTIO   Caractère      47

Description complète de la cause de la dépense ou de la recette.

ENTREES      Numérique       8

Champ renseigné uniquement s'il s'agit d'une recette.

SORTIES      Numérique       8

Champ renseigné uniquement s'il s'agit d'une dépense.

Structure de la base   : CHALLANT.DBF

Nombre d'enregistrements : 417

Ce fichier à été réalisé à partir du «  Catalogue du Cabinet à livres du Comte de Challant  », rédigé en 1776 à Turin, et actuellement conservé dans les archives privées du château de Châtillon (Val d'Aoste, Italie), où se trouvait la bibliothèque en question avant d'être transférée à Turin. Il respecte de manière scrupuleuse le catalogue original, en en reprenant toutes les informations données. Des commentaires on été rajoutés à postériori, afin de pouvoir réaliser une étude statistique plus rapidement (langue, langue d'origine, theme).        
Il permet de mesurer le niveau culturel d'un grand personnage, laïque, dont la famille joue un rôle et jouit d'un prestige international, puisque elle compte des ambassadeurs à la cour d'Espagne, à la cour impériale des Habsbourg, des ramifications familiales et commerciales en France, en Suisse et en Espagne, et est liée par mariage à la famille des Bragance du Portugal. Il est seul capable dans cette région du duché de Savoie de rassembler une bibliothèque laïque d'une certaine importance, les autres bibliothèque valdôtaines anciennes étant toutes laïques, ce qui rend ce catalogue très précieux pour les historiens.
 

Champ        Type      Largeur

LOCAL        Caractère       4

LOCAL1       Caractère       1

Les deux champs précédents indiquent la localisation sur les rayonnages de l'ancien cabinet à livres. Les quelques livres qui subsistent portent encore cette référence. L'auteur de ce fichier à choisi de les garder.

TITRE        Caractère      60

Intitulé de l'ouvrage décrit, dans la langue originale.

AUTEUR       Caractère      40

Nom du ou des auteurs.

DATE_EDIT    Numérique       6

Date d'édition de l'ouvrage.

LANGUE       Caractère      30

Langue effective de l'ouvrage (champ rajouté).

LANG_ORIG    Caractère      30

Langue originale de l'ouvrage, quand il s'agit d'une traduction (champ rajouté).

RESUME       Caractère     254

Suite du titre, quand nécessaire, et sous-titre complet. Il peut contenir untexte assez long.

THEME        Caractère      30

Thème ou domaine d'intérêt de l'ouvrage (champ rajouté).

FORMAT       Caractère      30

Format de l'ouvrage (Folio,4°, 8°, 12°...)

TOMES        Numérique       2

Nombre de volumes de l'ouvrage.

Structure de la base : CADASTRE.DBF

Nombre d'enregistrements : 837

Ce fichier a été réalisé à partir du relevé cadastral de 1771 (cadastre Sarde), parcelle par parcelle, dans l'ordre alphabétique des noms de propriétaires, de la commune de Châtillon, au Val d'Aoste (Italie). Il existe un relevé différent, de description « géographique », qui décrit les parcelles à partir du centre de la commune, en décrivant ensuite des spirales concentriques. L'original de ces documents est conservé aux Archives Historiques régionales d'Aoste.
Il ne s'agit pas ici de l'intégralité du document mais des lettres A, E, F, J, P et S, ce qui représente un peu plus du tiers du document. Ce document permet de mettre en evidence la structure de la propriété et des terroirs, agricoles ou non, dans cette commune alpine, sise pour partie en plaine, sur le fond de la vallée, et pour partie sur les pentes, parfois abruptes des montagnes environnantes.

Champ        Type      Largeur

NOMS         Caractère      15

PRENOMS      Caractère      50

Nom et prénoms du propriétaire au moment de la fabrication du cadastre.

NOM_ANCIEN   Caractère      15

PRE_ANCIEN   Caractère      50

Nom et prénoms de l'ancien propriétaire.

NOM_AUTRE    Caractère      15

PRE_AUTRE    Caractère      50

Nom et prénom du deuxième propriétaire, s'il existe.

NUMERO       Numérique       5

Numéro de référence de la parcelle, à mettre en relation avec le cadastre « géographique »

QUALITE1     Caractère      20

QUALITE2     Caractère      20

QUALITE3     Caractère      20

Ces champs décrivent la qualité du fonds de la parcelle (vigne, prés, champs, chataigners, etc...). Les champs QUALITE2 et QUALITE3 ne sont renseignés que si la parcelle comprend plusieurs types de fonds.

DOMICILE     Logique         1

Ce champ est a « Vrai » si il est fait mention d'un domicile sur la parcelle analysée.

LOCALITE     Caractère      30

Localisation géographique de la parcelle   : hameau, lieu-dit, au bourg, etc...

DEGRE        Numérique       1

Pente du terrain en degrés. Utile en mileu montagnard.

C_TOISES     Numérique       3

C_PIEDS      Numérique       2

Surface du terrain.

E_LIVRES     Numérique       4

E_SOLS       Numérique       2

E_DENIERS    Numérique       2

Evaluation du prix de la parcelle.

Structure de la base: CRETINS.DBF

Nombre d'enregistrements : 261

Ce fichier contient des informations recueillies dans la liste des jeunes gens qui ont demandé à être réformés de la Garde Nationale,   vers 1861, dans le mandement de Châtillon (Val d'Aoste, Italie). La vallée d'Aoste fait partie des quelques vallées des Alpes qui ont été longuement et durement victimes du crétinisme, maladie liée entre autres au manque d'iode, d'où le titre de ce fichier. Le document original provient des archives communales de Châtillon, où il est encore conservé.

Champ        Type      Largeur

NOM          Caractère      25

PRENOM       Caractère      25

Ces champs contiennent le nom et le prénom des individus. Le stock de noms propres utilisés dans le val d'Aoste étant tres limite, on retrouve encore les mêmes familles aujourd'hui dans le village. Le stock de prénoms étant également tres limité, il suffit rarement à individualiser précisément nos personnages.

PRENOMPERE   Caractère      25

Ce champ c'est le plus sûr moyen de repérer précisement nos individus, en les resituant dans leur généalogie.

ETATDUPERE   Caractère       1

Le document porte la mention "Feu" lorsque le père est mort. Cette information permet de préciser le statut social, ou en tout cas le rôle familial de ces individus.

PROFESSION   Caractère      25

La profession est souvent citée dans le document. Elle permet d'entrevoir une partie de la structure socio-professionnelle du village. On y remarque une large prédominance des laboureur.

PRESENT      Caractère       1

Ce champ permet de déterminer si l'individu etait ou non présent lors du conseil de levée, au moment d'être réformé. Il est « Vrai » si l'individu était présent.

AGE          Numérique       2

Age de l'individu au moment de passer devant le conseil de révision.

ETATCIVIL    Caractère       1

Contient la mention C, pour les célibataires, la mention M, pour les hommes mariés, rien pour les autres

ENFANTS      Caractère       1

Contient le nombre d'enfants de l'individu évoqué, s'il en a.

APTITUDE     Caractère       1

A pour apte pour le service, R pour reformé, E pour exempté, J si en attente de justification.

CAUSE        Caractère      67

Contient la cause de réforme ou de maintien in extenso ..

OBSERVATIO   Caractère      25

Observations diverses          

Structure de la base : NOTABLES.DBF

Nombre d'enregistrements      :    2584

Ce fichier a été réalisé à partir de la « Liste des Notables communaux de l'Arondissement communal de Chambery, Département du Mont Blanc, formée d'après les dispositions de la loi du 13 Ventôse an 9, concernant la formation et le renouvellement des Listes d'éligibilité prescrites par la Constitution », d'après l'exemplaire conservé dans les Archives du Château de Châtillon, au Val d'Aoste, Italie, région occupée par les français durant les évenements révolutionnaires.
Voici une liste simple, qui illustre bien les changements fondamentaux et moins fondamentaux intervenus durant les évenements de la Révolution française dans cet Arrondissement, du point de vue socio-professionnel et géographique, et du point de vue de l'administration urbaine.

Champ        Type      Largeur

CODE         Numérique       4

Référence numérique de chaque individu. Elle permet éventuellement de rechercher, s'il existe, un dossier personnel plus complet, aussi bien au niveau local et départemental, que éventuellement au niveau national.  

NOM          Caractère      40

Nom et prénom du notable.

AGE          Numérique       4

Age du notable, pas toujours fourni.

PROFESSION   Caractère      50

Profession du notable, ou au moins profil socio-professionnel (rentier, ex-avoué, etc...)

LIEU_DE_DO   Caractère      50

Domicile du notable. Permet de mesurer l'importance des villes les unes par rapport aux autres, et, en la liant à la profession, de voir la limite entre agglomérations urbaines (fonctions tertiaires) et agglomérations rurales (essentiellement cultivateurs).

Structure de la base : EMIG.DBF

Nombre d'enregistrements   : 1725

Ce fichier a été réalisé à partir de la «  Liste des Emigrés du Département du Mont Blanc  » et des suppléments à cette liste, conservés dans les archives du Château de Châtillon, au Val d'Aoste, en Italie, région occupée par les français durant les évenements révolutionnaires. Cette liste comprend 1725 individus ayant quitté la France durant la période révolutionnaire pour motif politique ou idéologique, qui sont donc susceptibles d'être mis à mort comme traîtres, si on les rattrape, et dont les biens sont confisqués, ou devraient l'être, par l'administration. Il s'agit donc d'un document à la fois fiscal et pénal.
Les informations contenues par ce fichier nous font le portrait type de l'émigré dans ces régions, le plus souvent clerc ou militaire, parfois noble, souvent peu fortuné, habitant le plus souvent en milieu rural.  

Champ        Type      Largeur

CODE         Numérique       5

Code de l'individu, on le conserve dans l'espoir de retrouver des dossiers personnels.

NOM          Caractère      25

PRENOM       Caractère      25

SURNOM       Caractère      25

Nom, prénom et surnom des émigrés, le surnom pouvant être le titre, pour les personnes nobles.

SEXE         Numérique       1

Sexe. Il s'agit essentiellement d'hommes à très peu d'exceptions près. Celà provient du fait que ce fichier contient des clercs séculiers et des chefs de famille, catégories assez peu féminisées.

PROFESSION   Caractère      50

Profession ou domaine d'activité (noble) de l'émigré.

DOM_COMMUN   Caractère      25

Commune de domicile de l'émigré.

 

Structure de la base   : INTENDA.DBF

Nombre d'enregistrements: 3716

Ce fichier contient 3716 fonctions, une par fiche, exercées par ceux qui ont au moins une fois été intendants sous l'Ancien Régime. On peut ainsi retracer toute leur carrière. N'ont ici été retenues pour l'exemple que les fiches les plus complètes, le fichier original comptant près de 7000 individus!! Ce fichier repose sur une multitude d'archives différentes, retrouvées dans toutes les archives de France et de Navarre, Archives Nationales, Départementales, Municipales, et Privées. Il repose également sur la lecture soigneuse de tous les ouvrages imprimés sur le sujet par des historiens anciens ou contemporains.

Champ        Type      Largeur

CODE         Numérique       4

N° de code de l'intendant. Plusieurs fiches peuvent avoir le même, dans la mesure où il s'agit d'un fichier des fonctions et non d'individus.

NOM          Caractère      50

PRENOMS      Caractère      40

Les nom et prénoms peuvent correspondre à un même individu, mais souvent aussi ils se transmettent de père en fils, comme les fonctions contenues dans ce fichier.

TITRE        Caractère      55

Uniquement quand il existe.

ANNEE_NAIS   Numérique       4

Année de naissance seulement. Sous l'Ancien Régime il est souvent très difficile de retrouver les dates complètes.

ANNEE_DECE   Numérique       4

Année de décès.

ANOBLISST    Numérique       4

Année d'anoblissement.

INTITULE     Caractère     100

Intitulé de la fonction exercée en toutes lettres.  

A_E_FONCT    Numérique       4

Année d'entrée en fonction.

A_S_FONCT    Numérique       4

Année de sortie de fonction.

LIEU_EXERC   Caractère      50

Lieu d'exercice de la fonction, exprimé avec plus ou moins de précision, en fonction des documents utilisés pour le préciser.

Structure de la base : MSF.DBF

Nombre d'enregistrements : 844

Ce fichier a été réalisé à partir des archives de Médecins Sans Frontières, conservées au siège social de l'association à Paris. Il s'agit d'un ensemble de cartons d'archives, pris au hasard (la couche superficielle qui pouvait être atteinte par ceux qui ont réalisé ce fichier!!). Chacun de ces 34 cartons à donné naissance à autant de fiches qu'il contenait de documents, même si ‘lintérêt principal de cet ensemble documentaire réside dans les rapports. C'est donc sur eux que porte une bonne partie des champs logiques de ce fichier.
Ce fichier permet d'analyser l'activité de MSF dans sa diversité, aussi bien géographique que humaine et médicale. Il ne s'agit que d'une toute petite partie des archives de MSF. Nous espérons obtenir une suite à ce fichier.

Champ        Type      Largeur

CARTON       Caractère       6

Nom du carton d'archives.

DEBUTCART    Numérique       4

Date la plus ancienne du carton d'archives.

FINCARTON    Numérique       4

Date la plus récente du carton d'archives.

PAYS         Caractère      18

Pays concerné(s) par le carton d'archives.

CORRESPOND   Logique         1

INFOGENERA   Logique         1

CTSFINANCE   Logique         1

CONTACTS     Logique         1

RAPNONMSF    Logique         1

RAPPORTMSF   Logique         1

MISSIONEXP   Logique         1

FINMISSION   Logique         1

VISITERP     Logique         1

SITUATPOLI   Logique         1

RAPPORTMED   Logique         1

TRANSMISSI   Logique         1

AUTRES       Caractère      50

Tous les champs précédents: types du documents analysés. Correspondance, Informations générales, Comptabilité Finance, Contacts avec administrations et institutions locales, Rapport d'origine non MSF, rapport d'origine MSF, Mission exploratoire, Rapport de fin de mission, rapport de visite au siège, rapport sur la situation politique, rapport médical, transmissions, autres types de rapport. Ces différents type ne s'excluent pas forcément les uns les autres.  

TITRE        Caractère     200

Intitulé exact du document.

DATEDEBUT    Caractère       5

Date de début du document (et non du carton).

DATEFIN      Caractère       5

Date de fin du document (et non du carton).

AUTEUR1      Caractère      50

Auteur du rapport étudié. Continue sur les champs Auteur2, Auteur3, et Auteur4.

FONCTION1    Caractère      50

Fonction du premier auteur. Continue sur les champs Fonction2, Fonction3, et Fonction4.

 

 

 
Auteur :  GR
Discipline :  Histoire
 

 

Dernière mise à jour : 01/06/2005