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INTRODUCTION
AUX BASES DE DONNÉES INFORMATISÉES :
UNE
MÉTHODOLOGIE
Giulio
Romero Passerin d'Entrèves
TABLE
DES MATIERES
INTRODUCTION
AUX BASES DE DONNÉES INFORMATISÉES :
I-
Introduction
II-
La "méthode historique"
III-
Les sources exploitables par l'informatique
A-
Des sources sérielles
B-
Des sources homogènes
C-
Des sources "sûres"
E-
Une source bien traitée
IV-
L'informatique pour l'Histoire
A-
Exemples de travaux historiques réalisés à
l'aide de l'ordinateur
B-
Contraintes et avantages de l'outil informatique
Les
contraintes de l'ordinateur
Les
avantages de l'ordinateur
VI-
Conclusion
Structure
de la base : COMPTES.DBF
Structure
de la base : CHALLANT.DBF
Structure
de la base : CADASTRE.DBF
Structure
de la base: CRETINS.DBF
Structure
de la base : NOTABLES.DBF
Structure
de la base : EMIG.DBF
Structure
de la base : INTENDA.DBF
Structure
de la base : MSF.DBF
I-
Introduction
La méthode historique repose sur quatre moments “ techniques ”
fondamentaux.
Il s'agit d'abord de trouver des informations .
Elles sont historiques du moment qu'elles concernent le passé,
proche ou lointain.
Il s'agit ensuite de les lier les unes aux autres, de les croiser
, et de les rassembler d'une manière facilement
utilisable.
Il s'agit ensuite de traiter ces informations,
de manière statistique ou nominative, exhaustive ou partielle,
thematiquement ou chronologiquement, c'est-à-dire d'en faire
une interprétation . Presque aucune information
n'est utilisable telle quelle, et il s'agit à cette étape
de faire un travail de “ detective du passé ” très
approfondi.
Il s'agit enfin de les présenter à
la communauté des historiens et du public, c'est-à-dire
de rédiger un texte (un livre, une dissertation,
etc...) qui facilite l'accès à ces informations
.
II-
La "méthode historique"
Même si le chercheur en histoire s'appuie très souvent
sur des recherches préexistantes (effectuées par les
précédentes générations d'historiens)
au travers d'une large bibliographie, il doit avant tout se confronter
aux sources, et y revenir constamment au cours de sa propre recherche.
Il faut donc tout d'abord définir ce qu'est la source historique.
Tout peut constituer une source historique, en tant que contenant
de l'information historique brute :
-
d'abord les textes et autres documents écrits,
qui peuvent être de nature très variable (livres,
parchemins, cartulaires, obituaires, documents épigraphiques,
etc…) et contenir des informations très diverses (comptes,
testaments, chroniques, romans, liturgie, calendriers, procès…)
-
tous les vestiges physiques , concrets, qu'ils
soient artistiques (miniatures, tableaux, sculptures, céramiques…),
architecturaux (monuments, sépultures…) ou bien archéologiques
(outils, ossements, fondations…)
-
tous les autres types de support d'informations
: photographies, plans, cartes, dessins, fichiers (manuels ou
informatiques), films (cinéma, télévision,
vidéo…), bandes-son (interviews, discours)…
Selon
l'objet particulier de la recherche de l'historien, ces différents
types de sources n'auront bien sûr pas la même importance
; mais il est souhaitable que l'historien n'en écarte aucun
à priori .
L'historien démarre donc dans la mesure du possible son étude
à partir d'une source brute, sans utiliser le filtre d'un
autre historien.
Une
fois déterminée la source historique qu'il souhaite
manipuler, l'historien doit envisager la fabrication d'une métasource
:
-
il s'agit d'une construction de l'historien , qu'il
élabore en fonction de ses intérêts propres
-
cette métasource doit constituer un reflet
le plus fidèle possible de la source, mais de manipulation
plus aisée
-
la métasource peut (et doit souvent) n'être qu'un
aspect particulier de la source, en fonction du thème
étudié par le chercheur.
L'informatique
intervient déjà à ce stade : l'historien peut
élaborer une métasource informatique à partir
d'une ou plusieurs sources (si elles remplissent certaines conditions)
; les prises de notes peuvent aussi être directement informatisées
(par traitement de texte).
C'est
à cette métasource que le chercheur fera ensuite subir
toute une série de traitements :
-
calculs statistiques, puis illustrations graphiques des résultats
obtenus
-
études de généalogie (en prenant en compte
les données sur les noms et prénoms des individus
rencontrés)
-
études prosopographiques des individus : appartenance
à 1 groupe social déterminé, relations
de pouvoir ou de dépendance (clientélisme)…
-
traitements spécifiques aux textes, selon la direction
de recherche retenue : lexicographie, études sémantiques,
extraction d'éléments sur l'histoire des mentalités,
sur les aspects économiques…
Les
types de traitement dépendent bien entendu de l'orientation
donnée à sa recherche par l'historien, du domaine
dans lequel celui-ci travaille, et également de la période
historique considérée.
Il
s'agit, bien entendu, d'une démarche idéale. Elle
n'est pas suffisante dans la réalité : le chercheur
ne peut se soustraire aux recherches historiographiques ou bibliographiques,
pour s'approprier une partie du savoir déjà existant
dans le domaine qu'il a choisi.
D'autre
part, une 4ème étape intervient également :
celle de l' écriture , de la mise en forme
des connaissances acquises à partir de cette recherche. C'est
l'aspect qui est en principe le plus familier aux étudiants,
qui apprennent à manipuler ces résultats historiques
au cours de leur formation.
Mais
il ne faut pas perdre de vue que le livre d'histoire, s'il donne
le résultat des recherches historiques, n'en est qu'une traduction
par écrit : l'auteur-historien va également y faire
passer ses idées, ses convictions, ses doutes (voire son
idéologie). Cette trace écrite est également
figée par l'écriture, plus ou moins définitive
(sous réserve de rééditions, mises à
jour), alors que les travaux de recherche historiques ne cessent
de progresser : la recherche publiée est donc à plus
ou moins brève échéance condamnée à
être dépassée par de nouveaux travaux (du même
auteur ou issus d'autres historiens), voire totalement infirmée.
Comme
on le verra, l'informatique a l'avantage dans ce domaine d'offrir
un support constamment modifiable, pouvant sans cesse être
remis à jour.
III-
Les sources exploitables par l'informatique
A-
Des sources sérielles
Une source sérielle contient n fois le
même type d'informations. Si ces informations se retrouvent
en un grand nombre d'exemplaires, cela permet toute une série
de traitements : classements, tris, calculs statistiques, etc...
(Voir la Liste des notables communaux de l'arrondissement de
Chambéry en l'an IX de la République en
Annexe 1).
Un
individu par ligne, c'est-à-dire une liste d'individus (2584
au total) sur lesquels on dispose des informations suivantes :
Nom
(+ Prénom), Age, Profession, Lieu
de domicile
Ces
informations sont disponibles pour tout ou parfois seulement pour
partie des individus (l'âge n'est pas mentionné pour
tous). Ces informations sont réparties dans des catégories
déterminées (une par colonne).
Quelles
en sont les possibilités de traitement :
-
classement des individus par ordre alphabétique (de nom)
-
répartition des individus par commune d'habitation (par
un classement par ordre alphabétique du lieu d'habitation)
-
répartition par profession (par ex. comptage du nombre
de cultivateurs)
Cette
source est par nature opposée à un livre. Dans ce
dernier le seul élément sériel y est l'enchaînement
des mots ; le contenu, les idées de l'auteur ne peuvent être
quantifiées ou classées en catégories.
On dira que cette liste une source serielle et structurée
, et utilisable par l'ordinateur. Par nature, elle s'oppose
au livre, qui est une source non sérielle, dite non structurée.
B-
Des sources homogènes
Même si les informations disponibles répondent à
des critères de classement, il faut également qu'elles
correspondent à des critères de qualité tout
aussi fondamentaux, mais moins facilement perceptibles. L'homogénéité
des sources que l'on souhaite manipuler (à l'aide de l'informatique
en particulier) est indispensable pour obtenir des résultats
cohérents sur le plan historique. Cette homogénéité
doit être de 2 ordres :
-
Thématique : il faut éviter les rapprochements
hasardeux de fonctions, de lieux, de couleurs, etc...sous peine
de commettre des contresens historiques. Le fichier éventuellement
obtenu n'aura bien sûr aucune cohésion, parce que
l'on n'aura pas pris en compte le changement du sens des termes
au fil des thèmes étudiés.
-
Chronologique: une source homogène doit couvrir une période
complète sans « trous chronologiques »,
qui fausseraient le sens statistique des données.
C-
Des sources "sûres"
Deux problèmes principaux sont posés par les sources
du point de vue de leur validité. Il faut d'abord en connaître
parfaitement les conditions de production, de reception et l'environnement.
Il faut ensuite se méfier des biais, introduits dès
l'origine dans certains documents.
Considérons un exemple de "science-fiction historique"
:
-
On considère un archéologue du XXXème siècle
effectuant des fouilles sur le site de l'antique capitale de
la France, Paris, mystérieusement anéantie à
la fin du XXème siècle (?!?). Au niveau du boulevard
périphérique, ce chercheur découvre une
série de panneaux métalliques circulaires, disposés
environ tous les 150 m, et portant l'inscription "80"
entourée de rouge. Il en conclut que : "A Paris
à la fin du XXème siècle tout le monde
roulait à 80 km/h sur le périphérique".
-
Cette conclusion, qui apparaît à l'évidence
erronée, provient du manque d'observation critique effectué
sur le contexte historique de la source, ainsi que du manque
d'interprétation de la source elle-même. L'état
de la circulation routière autour de Paris fait que l'on
roule plutôt à une moyenne de 20 km/h dans la journée,
et que rien n'empêche par contre de faire du 180 km/h
sur le périphérique à 4 h. du matin (exception
malencontreusement faite de la maréchaussée !)
-
L'indication "80" est de nature réglementaire
, et signifie en réalité "interdiction
de circuler sur ce tronçon de route à une vitesse
supérieure à 80 km/h" : c'est donc l'expression
de la loi . Or, comme chacun sait, une loi
« est faite pour être contournée »
(c'est là le sport favori des français, plus que
le football !), et le fait qu'elle soit sans cesse répétée
illustre son inefficacité (c'est le cas aussi en
histoire Moderne : les édits royaux qui sont répétés
tous les dix ans le sont du fait que personne n'en tient compte!).
-
l'archéologue n'a pas non plus pris en compte le fait
que l'indication "80" comprenait aussi la dimension
"…à une vitesse supérieure
à 80 km/h" : il est donc possible de rouler à
une vitesse inférieure à 80 km/h sur
le périph' (rien ne vous en empêche, sauf les klaxons
des autres automobilistes !)
Si l'on considère la Liste des notables communaux…
déjà observée, il faut tenter de connaître
aussi bien que possible l'environnement historique dans lequel
ce document a été constitué, et donc envisager
cette source en amont et en aval :
Par qui a-t-elle été rédigée?
Pour quelle utilisation ?
Qui en revendique la paternité ?
De quel ordre est ce document : public ou privé?
Quelle est sa portée : emploi local, régional, national?
Qui est le destinataire du document?
Quelle est l'utilisation réelle du document une fois celui-ci
réalisé?
Est-ce la trace d'un non-évenement, d'un tout petit détail
dans l'histoire locale, ou bien est-ce la marque d'un événement
historique important ?
En
plus de la nature exacte des sources examinées, il faut donc
connaître dans la mesure du possible l'ensemble des tenants
et des aboutissants des documents étudiés.
E-
Une source bien traitée
Une autre difficulté qui se pose pour une utilisation pertinente
de l'outil informatique est la nécessité de bien connaître
les types de traitement que l'on va vouloir appliquer avant
même de constituer la métasource : les
traitements conditionnent en effet étroitement le mode de
classement des informations.
IV-
L'informatique pour l'Histoire
Si
l'on dispose de sources satisfaisant aux critères que l'on
vient de définir, l'utilisation de l'informatique pour un
traitement de type historique devient particulièrement intéressante
; l'ordinateur se révèle alors extrêmement pratique,
notamment lorsqu'on manipule un grand nombre de données.
A-
Exemples de travaux historiques réalisés à
l'aide de l'ordinateur
Deux thèses d'histoire moderne illustrent bien l'utilité
de l'ordinateur au service de l'historien :
André Z ysberg dans Les galériens du roi ,
Paris, Points Seuil, 1991, a travaillé sur les 60000
hommes envoyés aux galères à l'époque
moderne, au bagne de Marseille
Cette
thèse est l'illustration parfaite de la méthode qui
vient d'être exposée :
Une source unique : les registres des galères des ports français
de départ
Une source sérielle et cohérente, fournissant des
informations sur environ 60000 galériens de 1680 à
1748
Une métasource informatisée directement à partir
de ces registres (réalisée sur fiches perforées
à la fin des années 1970, donc avec des "ordinosaures"
!)
Martine A cerra a travaillé sur Rochefort et La construction
navale française (1661-1815) , Paris, Libraire de l'Inde
éditeur, 1993. Elle a appliqué cette même méthode
à un ensemble de documents extrêmement divers :
en partant d'une idée « simple » :
pourquoi ne pas étudier l'histoire de la construction navale
en France à l'époque moderne?
en dépouillant l'ensemble des fonds d'archives européens
qui pouvaient contenir des documents concernant les navires français
du XVIème au XVIIIème siècle, pour constituer
un fichier de 1376 vaisseaux de guerre.
en recueillant des documents de natures très diverses : livres
de comptes, notes d'armateurs, dessins, chroniques de voyages, plans…,
soit plusieurs milliers de sources
en reconstituant la sérialité et l'homogénéité
de ces sources par le choix de critères extrêmement
serrés, en particulier vis à vis de la sûreté
: l'information n'est retenue et intégrée à
la métasource que si elle est obtenue par un fort recoupement
des sources d'origine (les informations douteuses ou non recoupées
sont ainsi écartées)
directement réalisée sur micro-ordinateur (à
la fin des années 1980)
Dans le cas d'A. Z ysberg la critique de la métasource remonte
directement à celle de la source elle-même: tout ce
qu'on peut dire de la source, on peut le dire de la méta-source.
Les seules informations non retenues sont d'ordre nominatif: nom,
prenom, prenom du père, pour chacun des galériens,
ce qui limite la valeur prosopographique de ce travail. On ne peut
reconstituer, à des rares exceptions près, les parcours
particuliers de chacun des galériens. On peut critiquer ce
choix, dû à la technique informatique de l'époque.
Mais les autres informations fournies sont celles que fournit le
document, en totalité. Ce travail repose, informatiquement,
sur une source exceptionelle. Bien sûr, elle a été
énormément enrichie de tout autres sortes de documents.
On peut critiquer plus « facilement » les
critères et la démarche choisis pour la constitution
de la métasource de M. A cerra , puisqu'elle a élaboré
cette métasource à l'aide de sources multiples:
Est-ce que le taux de recoupement était suffisant pour s'assurer
la validité des sources?
Certains dépôts d'archives ont-ils été
oubliés, qui pouvaient contenir des données sur l'histoire
navale?
Des erreurs ou confusions possibles entre des informations fournies
par des sources ont-elles été commises ? (par ex.
confusions de noms du fait de l'existence de dynasties d'armateurs,
confusions de noms de vaisseaux, etc...). C'est alors la méthode
de travail sur cette métasource qui peut être affinée
ou corrigée.
Ce
n'est pas le moindre des paradoxes que la plus grosse quantité
de travail (multiplicité et dispersion des archives, difficulté
de recoupement, énorme travail de synthèse...) soit
beaucoup plus facile à critiquer!!
B-
Contraintes et avantages de l'outil informatique
L'ordinateur peut énormément faciliter le travail
de l'historien. En accellerant certains traitements, en les systématisant,
il donne la possibilité de « tâtonner ».
Quand il fallait une journée entière pour classer
un fichier de 1500 fiches suivant le nom, le prénom et la
ville des individus décrits sur chaque fiche, on se limitait
au minimum de traitements indispensables. Actuellement, un tel traitement
se faisant en quelques secondes, il est plus facile de travailler.
Mais cela ne va pas sans inconvénients.
Les
contraintes de l'ordinateur
Une réflexion préalable très poussée
est indispensable pour la constitution d'une métasource réellement
utilisable. Il faut sélectionner les informations à
conserver, choisir comment les conserver et comment les lier entre-elles.
Un nombre minimum d'individus pour pouvoir effectuer des traitements
statistiques. Il faut que l'échantillon étudié
soit "représentatif", et que l'ajout ou le retrait
d'un individu ne modifie pas de manière significative (plus
de 1%) les pourcentages calculés (l'âge moyen d'entrée
aux galères, les niveaux de fortune, la répartition
géographique…). A titre de comparaison il faut savoir que
la norme de l'INED est de 0,0012 %, sur un fichier de 56 Millions
de français.
Un très long temps de saisie des informations (saisie de
la métasource informatique) : il a fallu effectuer la saisie
de l'intégralité des informations concernant les 60
000 galériens recensés et les 1376 vaisseaux. Mais
il en allait de même à la main!!
Une grande rigueur de travail, en particulier si les informations
font l'objet d'un codage.
Quelques connaissances (de base !) dans le domaine informatique
; essentiellement dans la technique d'utilisation des logiciels
employés (gestion de bases de données, traitement
de texte…)
Les
avantages de l'ordinateur
Une extrême rapidité de traitement : le calcul de l'âge
moyen d'entrée aux galères nécessite des calculs
simples à effectuer sur l'ensemble des individus fichés.
Une grande souplesse d'utilisation (en particulier pour les modifications,
mises à jour ou ajouts de la métasource en fonction
de recherches complémentaires)
Des traitements complexes (choix de critères croisés)
possibles à l'aide d'instructions relativement simples
La possibilité de tâtonner dans des directions peu
évidentes à priori : et si les membres de
la GESTAPO avaient plus souvent les yeux bleux que ceux de la Wehrmacht?
L'âge du capitaine a-t-il une relation qualconque avec l'âge
moyen de l'équipage, et avec la qualité de la cargaison?
VI-
Conclusion
Un grand nombre de possibilités s'offrent à l'historien
grâce à l'ordinateur. Affranchi de la tutelle des ingénieurs
grâce à la micro-informatique, avec le minimum de formation
qu'impartissent désormais toutes les Universités de
France et de Navarre, ou presque, il peut affronter l'histoire économique,
la prosopographie, les séries archéologiques, l'analyse
des données et même la cartographie de manière
aisée, grâce à des logiciels conviviaux, faciles
à manipuler et à comprendre.
Mais, si l'ordinateur permet d'aller plus vite et plus loin dans
le traitement des informations, et qu'il permet de systématiser
les traitements, il est, à cause même de cette facilité,
de plus en plus indispensable de prendre des précautions
préalables.
Structure
de la base : COMPTES.DBF
Nombre
d'enregistrements : 995
Ce
fichier contient les « comptes du Comte ».
Il à été fabriqué avec un registre
contenant les comptes de ce chef de famille noble et fortunée
du Val d'Aoste, dans les Alpes italiennes, entre 1914 et 1946.
Il présente l'intérêt de montrer les fluctuations
d'une fortune familiale au cours de deux guerres mondiales,
d'une grande crise économique, et des années du
fascisme italien. Ce registre, rédigé en Italien,
provient des Archives privées du château de Châtillon
(Val d'Aoste). Rédigé en partie double (entrées
à gauche, sorties à droite), ce registre a été
entièrement décomposé. Chaque fiche représente
une entrée (champ ENTREES renseigné) ou une sortie
(champ SORTIES renseigné), et comprend l'année
de référence et une description, du type « Carlo »,
prénom du Comte, quand il s'agit de ses propre dépenses,
ou bien « Châtillon », quand il
s'agit des dépenses relatives au château. Ce registre
a certainement été compilé à posteriori,
et est une récapitulation des dépenses et recettes,
et non un état au jour le jour.
Champ
Type
Largeur
ANNEE
Numérique
4
Année
de référence de la dépense ou de la recette.
DESCRIPTIO
Caractère 47
Description
complète de la cause de la dépense ou de la recette.
ENTREES
Numérique
8
Champ
renseigné uniquement s'il s'agit d'une recette.
SORTIES
Numérique
8
Champ
renseigné uniquement s'il s'agit d'une dépense.
Structure
de la base : CHALLANT.DBF
Nombre
d'enregistrements : 417
Ce
fichier à été réalisé à
partir du « Catalogue du Cabinet à livres
du Comte de Challant », rédigé
en 1776 à Turin, et actuellement conservé dans
les archives privées du château de Châtillon
(Val d'Aoste, Italie), où se trouvait la bibliothèque
en question avant d'être transférée à
Turin. Il respecte de manière scrupuleuse le catalogue
original, en en reprenant toutes les informations données.
Des commentaires on été rajoutés à
postériori, afin de pouvoir réaliser une étude
statistique plus rapidement (langue, langue d'origine, theme).
Il
permet de mesurer le niveau culturel d'un grand personnage,
laïque, dont la famille joue un rôle et jouit d'un
prestige international, puisque elle compte des ambassadeurs
à la cour d'Espagne, à la cour impériale
des Habsbourg, des ramifications familiales et commerciales
en France, en Suisse et en Espagne, et est liée par mariage
à la famille des Bragance du Portugal. Il est seul capable
dans cette région du duché de Savoie de rassembler
une bibliothèque laïque d'une certaine importance,
les autres bibliothèque valdôtaines anciennes étant
toutes laïques, ce qui rend ce catalogue très précieux
pour les historiens.
Champ
Type
Largeur
LOCAL
Caractère
4
LOCAL1
Caractère
1
Les
deux champs précédents indiquent la localisation
sur les rayonnages de l'ancien cabinet à livres.
Les quelques livres qui subsistent portent encore cette référence.
L'auteur de ce fichier à choisi de les garder.
TITRE
Caractère
60
Intitulé
de l'ouvrage décrit, dans la langue originale.
AUTEUR
Caractère
40
Nom
du ou des auteurs.
DATE_EDIT
Numérique 6
Date
d'édition de l'ouvrage.
LANGUE
Caractère
30
Langue
effective de l'ouvrage (champ rajouté).
LANG_ORIG
Caractère 30
Langue
originale de l'ouvrage, quand il s'agit d'une traduction (champ
rajouté).
RESUME
Caractère
254
Suite
du titre, quand nécessaire, et sous-titre complet. Il
peut contenir untexte assez long.
THEME
Caractère
30
Thème
ou domaine d'intérêt de l'ouvrage (champ rajouté).
FORMAT
Caractère
30
Format
de l'ouvrage (Folio,4°, 8°, 12°...)
TOMES
Numérique
2
Nombre
de volumes de l'ouvrage.
Structure
de la base : CADASTRE.DBF
Nombre
d'enregistrements : 837
Ce
fichier a été réalisé à partir
du relevé cadastral de 1771 (cadastre Sarde), parcelle
par parcelle, dans l'ordre alphabétique des noms de propriétaires,
de la commune de Châtillon, au Val d'Aoste (Italie). Il
existe un relevé différent, de description « géographique »,
qui décrit les parcelles à partir du centre de
la commune, en décrivant ensuite des spirales concentriques.
L'original de ces documents est conservé aux Archives
Historiques régionales d'Aoste.
Il
ne s'agit pas ici de l'intégralité du document
mais des lettres A, E, F, J, P et S, ce qui représente
un peu plus du tiers du document. Ce document permet de mettre
en evidence la structure de la propriété et des
terroirs, agricoles ou non, dans cette commune alpine, sise
pour partie en plaine, sur le fond de la vallée, et pour
partie sur les pentes, parfois abruptes des montagnes environnantes.
Champ
Type
Largeur
NOMS
Caractère
15
PRENOMS
Caractère
50
Nom
et prénoms du propriétaire au moment de la fabrication
du cadastre.
NOM_ANCIEN
Caractère 15
PRE_ANCIEN
Caractère 50
Nom
et prénoms de l'ancien propriétaire.
NOM_AUTRE
Caractère 15
PRE_AUTRE
Caractère 50
Nom
et prénom du deuxième propriétaire, s'il
existe.
NUMERO
Numérique
5
Numéro
de référence de la parcelle, à mettre en
relation avec le cadastre « géographique »
QUALITE1
Caractère 20
QUALITE2
Caractère 20
QUALITE3
Caractère 20
Ces
champs décrivent la qualité du fonds de la parcelle
(vigne, prés, champs, chataigners, etc...). Les champs
QUALITE2 et QUALITE3 ne sont renseignés que si la parcelle
comprend plusieurs types de fonds.
DOMICILE
Logique
1
Ce
champ est a « Vrai » si il est fait mention
d'un domicile sur la parcelle analysée.
LOCALITE
Caractère 30
Localisation
géographique de la parcelle : hameau, lieu-dit,
au bourg, etc...
DEGRE
Numérique
1
Pente
du terrain en degrés. Utile en mileu montagnard.
C_TOISES
Numérique
3
C_PIEDS
Numérique
2
Surface
du terrain.
E_LIVRES
Numérique
4
E_SOLS
Numérique
2
E_DENIERS
Numérique 2
Evaluation
du prix de la parcelle.
Structure
de la base: CRETINS.DBF
Nombre
d'enregistrements : 261
Ce
fichier contient des informations recueillies dans la liste
des jeunes gens qui ont demandé à être réformés
de la Garde Nationale, vers 1861, dans le mandement de
Châtillon (Val d'Aoste, Italie). La vallée d'Aoste
fait partie des quelques vallées des Alpes qui ont été
longuement et durement victimes du crétinisme, maladie
liée entre autres au manque d'iode, d'où le titre
de ce fichier. Le document original provient des archives communales
de Châtillon, où il est encore conservé.
Champ
Type
Largeur
NOM
Caractère
25
PRENOM
Caractère
25
Ces
champs contiennent le nom et le prénom des individus.
Le stock de noms propres utilisés dans le val d'Aoste
étant tres limite, on retrouve encore les mêmes
familles aujourd'hui dans le village. Le stock de prénoms
étant également tres limité, il suffit
rarement à individualiser précisément nos
personnages.
PRENOMPERE
Caractère 25
Ce
champ c'est le plus sûr moyen de repérer précisement
nos individus, en les resituant dans leur généalogie.
ETATDUPERE
Caractère 1
Le
document porte la mention "Feu" lorsque le père
est mort. Cette information permet de préciser le statut
social, ou en tout cas le rôle familial de ces individus.
PROFESSION
Caractère 25
La
profession est souvent citée dans le document. Elle permet
d'entrevoir une partie de la structure socio-professionnelle
du village. On y remarque une large prédominance des
laboureur.
PRESENT
Caractère
1
Ce
champ permet de déterminer si l'individu etait ou non
présent lors du conseil de levée, au moment d'être
réformé. Il est « Vrai »
si l'individu était présent.
AGE
Numérique
2
Age
de l'individu au moment de passer devant le conseil de révision.
ETATCIVIL
Caractère 1
Contient
la mention C, pour les célibataires, la mention M, pour
les hommes mariés, rien pour les autres
ENFANTS
Caractère
1
Contient
le nombre d'enfants de l'individu évoqué, s'il
en a.
APTITUDE
Caractère
1
A
pour apte pour le service, R pour reformé, E pour exempté,
J si en attente de justification.
CAUSE
Caractère
67
Contient
la cause de réforme ou de maintien in extenso ..
OBSERVATIO
Caractère 25
Observations
diverses
Structure
de la base : NOTABLES.DBF
Nombre
d'enregistrements : 2584
Ce
fichier a été réalisé à partir
de la « Liste des Notables communaux de l'Arondissement
communal de Chambery, Département du Mont Blanc, formée
d'après les dispositions de la loi du 13 Ventôse
an 9, concernant la formation et le renouvellement des Listes
d'éligibilité prescrites par la Constitution »,
d'après l'exemplaire conservé dans les Archives
du Château de Châtillon, au Val d'Aoste, Italie,
région occupée par les français durant
les évenements révolutionnaires.
Voici
une liste simple, qui illustre bien les changements fondamentaux
et moins fondamentaux intervenus durant les évenements
de la Révolution française dans cet Arrondissement,
du point de vue socio-professionnel et géographique,
et du point de vue de l'administration urbaine.
Champ
Type
Largeur
CODE
Numérique
4
Référence
numérique de chaque individu. Elle permet éventuellement
de rechercher, s'il existe, un dossier personnel plus complet,
aussi bien au niveau local et départemental, que éventuellement
au niveau national.
NOM
Caractère
40
Nom
et prénom du notable.
AGE
Numérique
4
Age
du notable, pas toujours fourni.
PROFESSION
Caractère 50
Profession
du notable, ou au moins profil socio-professionnel (rentier,
ex-avoué, etc...)
LIEU_DE_DO
Caractère 50
Domicile
du notable. Permet de mesurer l'importance des villes les unes
par rapport aux autres, et, en la liant à la profession,
de voir la limite entre agglomérations urbaines (fonctions
tertiaires) et agglomérations rurales (essentiellement
cultivateurs).
Structure
de la base : EMIG.DBF
Nombre
d'enregistrements : 1725
Ce
fichier a été réalisé à partir
de la « Liste des Emigrés du Département
du Mont Blanc » et des suppléments à
cette liste, conservés dans les archives du Château
de Châtillon, au Val d'Aoste, en Italie, région
occupée par les français durant les évenements
révolutionnaires. Cette liste comprend 1725 individus
ayant quitté la France durant la période révolutionnaire
pour motif politique ou idéologique, qui sont donc susceptibles
d'être mis à mort comme traîtres, si on les
rattrape, et dont les biens sont confisqués, ou devraient
l'être, par l'administration. Il s'agit donc d'un document
à la fois fiscal et pénal.
Les
informations contenues par ce fichier nous font le portrait
type de l'émigré dans ces régions, le plus
souvent clerc ou militaire, parfois noble, souvent peu fortuné,
habitant le plus souvent en milieu rural.
Champ
Type
Largeur
CODE
Numérique
5
Code
de l'individu, on le conserve dans l'espoir de retrouver des
dossiers personnels.
NOM
Caractère
25
PRENOM
Caractère
25
SURNOM
Caractère
25
Nom,
prénom et surnom des émigrés, le surnom
pouvant être le titre, pour les personnes nobles.
SEXE
Numérique
1
Sexe.
Il s'agit essentiellement d'hommes à très peu
d'exceptions près. Celà provient du fait que ce
fichier contient des clercs séculiers et des chefs de
famille, catégories assez peu féminisées.
PROFESSION
Caractère 50
Profession
ou domaine d'activité (noble) de l'émigré.
DOM_COMMUN
Caractère 25
Commune
de domicile de l'émigré.
Structure
de la base : INTENDA.DBF
Nombre
d'enregistrements: 3716
Ce
fichier contient 3716 fonctions, une par fiche, exercées
par ceux qui ont au moins une fois été intendants
sous l'Ancien Régime. On peut ainsi retracer toute leur
carrière. N'ont ici été retenues pour l'exemple
que les fiches les plus complètes, le fichier original
comptant près de 7000 individus!! Ce fichier repose sur
une multitude d'archives différentes, retrouvées
dans toutes les archives de France et de Navarre, Archives Nationales,
Départementales, Municipales, et Privées. Il repose
également sur la lecture soigneuse de tous les ouvrages
imprimés sur le sujet par des historiens anciens ou contemporains.
Champ
Type
Largeur
CODE
Numérique
4
N°
de code de l'intendant. Plusieurs fiches peuvent avoir le même,
dans la mesure où il s'agit d'un fichier des fonctions
et non d'individus.
NOM
Caractère
50
PRENOMS
Caractère
40
Les
nom et prénoms peuvent correspondre à un même
individu, mais souvent aussi ils se transmettent de père
en fils, comme les fonctions contenues dans ce fichier.
TITRE
Caractère
55
Uniquement
quand il existe.
ANNEE_NAIS
Numérique 4
Année
de naissance seulement. Sous l'Ancien Régime il est souvent
très difficile de retrouver les dates complètes.
ANNEE_DECE
Numérique 4
Année
de décès.
ANOBLISST
Numérique 4
Année
d'anoblissement.
INTITULE
Caractère 100
Intitulé
de la fonction exercée en toutes lettres.
A_E_FONCT
Numérique 4
Année
d'entrée en fonction.
A_S_FONCT
Numérique 4
Année
de sortie de fonction.
LIEU_EXERC
Caractère 50
Lieu
d'exercice de la fonction, exprimé avec plus ou moins
de précision, en fonction des documents utilisés
pour le préciser.
Structure
de la base : MSF.DBF
Nombre
d'enregistrements : 844
Ce
fichier a été réalisé à partir
des archives de Médecins Sans Frontières, conservées
au siège social de l'association à Paris. Il s'agit
d'un ensemble de cartons d'archives, pris au hasard (la couche
superficielle qui pouvait être atteinte par ceux qui ont
réalisé ce fichier!!). Chacun de ces 34 cartons
à donné naissance à autant de fiches qu'il
contenait de documents, même si ‘lintérêt
principal de cet ensemble documentaire réside dans les
rapports. C'est donc sur eux que porte une bonne partie des
champs logiques de ce fichier.
Ce
fichier permet d'analyser l'activité de MSF dans sa diversité,
aussi bien géographique que humaine et médicale.
Il ne s'agit que d'une toute petite partie des archives de MSF.
Nous espérons obtenir une suite à ce fichier.
Champ
Type
Largeur
CARTON
Caractère
6
Nom
du carton d'archives.
DEBUTCART
Numérique 4
Date
la plus ancienne du carton d'archives.
FINCARTON
Numérique 4
Date
la plus récente du carton d'archives.
PAYS
Caractère
18
Pays
concerné(s) par le carton d'archives.
CORRESPOND
Logique 1
INFOGENERA
Logique 1
CTSFINANCE
Logique 1
CONTACTS
Logique
1
RAPNONMSF
Logique
1
RAPPORTMSF
Logique 1
MISSIONEXP
Logique 1
FINMISSION
Logique 1
VISITERP
Logique
1
SITUATPOLI
Logique 1
RAPPORTMED
Logique 1
TRANSMISSI
Logique 1
AUTRES
Caractère
50
Tous
les champs précédents: types du documents analysés.
Correspondance, Informations générales, Comptabilité
Finance, Contacts avec administrations et institutions locales,
Rapport d'origine non MSF, rapport d'origine MSF, Mission exploratoire,
Rapport de fin de mission, rapport de visite au siège,
rapport sur la situation politique, rapport médical,
transmissions, autres types de rapport. Ces différents
type ne s'excluent pas forcément les uns les autres.
TITRE
Caractère
200
Intitulé
exact du document.
DATEDEBUT
Caractère 5
Date
de début du document (et non du carton).
DATEFIN
Caractère
5
Date
de fin du document (et non du carton).
AUTEUR1
Caractère
50
Auteur
du rapport étudié. Continue sur les champs Auteur2,
Auteur3, et Auteur4.
FONCTION1
Caractère 50
Fonction
du premier auteur. Continue sur les champs Fonction2, Fonction3,
et Fonction4.
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